Samedi 17 juillet 2010 à 0:37

Parce que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
 
 
Euh... Salut ?
 
Moi je, moi je, moi je. Moi, je me fais peur, des fois. Puis y a des matins où je me lève, où je me vois dans le reflet de la télé, que je me dis que ça pourrait être pire.
Puis y en a d'autres, un peu moins supportables, où tout m'énerve, où tout m'ennuie.

Je ne vis que par intérêt.
 
Si j'avais le choix, je dirais que je ne vis que parce que je trouve ça intéressant. Du brin d'herbe à la fourmi, des feuilles de papier à l'encre de mon stylo, des relations aux ruptures : du bonheur au malheur.
Mais je n'ai pas ce choix. Du moins, j'en ai pas le courage, et je m'en cogne. J'veux dire, ça me va très bien comme ça : quoi qu'il arrive, rien ne m'atteint jamais vraiment.
 
J'suis aussi froid qu'un bâton Mister Freeze sorti de ton congélo'.
 
Je me trouve extrèmement sociable, je me pense capable de tisser n'importe quel lien avec n'importe qui, si tant est que je trouve ça intéressant.
Je suis menteur et manipulateur : rien ne m'arrête.
 
Puis y'a des fois...
 
Y'a mes amis, où on passe dans un autre registre. Ceux pour qui je pourrais faire tourner le monde à l'envers, s'ils me le demandaient. Ceux pour qui je ne saurais mentir, même s'ils me le demandaient.
Je les aime, tous autant qu'ils sont. 

Moi, c'est Etan, la vingtaine.
 
Je fume, je bois, je ramasse tous les cachets qui traînent par terre. Pourtant, je suis comme tous les autres : ni forcément super-con, ni forcément super-intello. Egonombrilocentrique par contre : c'en est affligeant.
Dans mon entourage, je suis plutôt petit. Ni gros ni maigre, je trimballe tout de même ma petite brioche du matin. Ah, et j'ai un pouce plus gros que l'autre.
Je vis dans ma bulle, loin de tout, loin de tous. Même si je ne suis pas foncièrement asocial, je suis plutôt solitaire : je vis H24 avec mon casque et ma musique, à m'en faire crever les tympans. J'aime plutôt être bien fringué, chemise, futal et chapeau, si le vent me le permet.
 
Sinon j'vois pas.
 
Ah si, je suis l'intolérance incarnée. J'ai des goûts musicaux super pointus, super stricts, et je partage difficilement quelconque point de vue différent du mien sur une voix ou une corde de guitare qui résonne bien.
 
 
Voilà, en gros j'suis un vieux con.
 
( T'es prévenu. )

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Jeudi 29 juillet 2010 à 2:43

Fumer sa clope sur un air d'Interpol.


" J'avais juste l'impression que...
- Non, mais si tu demandais t'aurais moins l'impression, crois-moi... "

Une nouvelle conversation avec moi-même, comme au bon vieux temps. N'en sont ressortis que des tissus de mensonges, des désillusions, des questions, des "je vais mieux" enchaînés de "mais non".
A côté de ça, j'ai pensé pouvoir à nouveau isoler un petit couloir de ma tête, une petite escapade, un petit endroit rien qu'à moi, où tout va bien, où tout va mieux. Où je ne sais rien, où je n'ose rien, où je ne pense plus à rien. 

Mais où je m'éclate, comme avant.

Le téléphone a sonné deux fois, aujourd'hui. J'ai préféré ne pas répondre, m'enfouir la tête sous l'oreiller, l'ignorer, l'oublier. Si ça recommence... Si je recommence, tout est fini.
Des mois de contraintes, à lutter contre moi-même, contre le manque, contre ma tête, qui s'évaporeraient dans les airs...

Non merci.

Je ne sais pas, je sais plus. Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? Ça suffit, ça me fait chier. Et si je ne prenais que le temps de l'écouter, hein ? Je perds le contrôle, je perds les pédales.
Je vais m'en griller une, rien qu'une. Celle de T', et c'est tout.


Qu'est-ce que tu deviens, Na'...

( Je craque, putain. )

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Samedi 7 août 2010 à 2:48

Elle.


" Raconte-moi tout, j'veux tout savoir.
- Bah, y a eu ce commentaire sur mon blog, une vague histoire de Disney, et... "

T'y vas un peu les mains dans les poches, tu sais pas trop comment, ni pourquoi. Ton téléphone vibre toutes les 5 minutes, pour te rappeler pourquoi t'es là : parce que tu veux savoir " si c'est comme ça aussi, en vrai ".
Le temps s'enfuit, défile à toute vitesse au fur et à mesure que l'espace qui sépare ses messages diminue lui aussi. Tu commences à douter, à flipper : " et si ? "

C'est un peu comme si tu pouvais lui faire peur.

Dernier message, rendez-vous sur un pont. Tu la vois finalement arriver, le sourire aux lèvres. Tu veux pas lui montrer que toi, t'as peur, alors tu te caches derrière la première chose que tu trouves : tes mains sont trop petites, alors tu te contentes du poteau qui trainait là.
La pluie qui commence à tomber, emportant une à une les dernières questions qui t'assaillaient encore. Tu la vois, tu la regardes... Tu lui mets ton chapeau sur la tête pour ne pas qu'Elle soit trempée. Tu t'en voudrais, et t'as franchement pas la tête à ça. Puis c'est ton chapeau aussi, la voir le porter, c'est un peu...

C'est un peu comme si tu lui disais que tu comptais pas l'oublier.

Tu lui présentes ton plus vieil ami, celui qui t'a entendu te plaindre quand t'as su baragouiner pour la première fois ce que tes parents ont osé appeler un mot. Tu lui en confies la garde, ta façon à toi de lui montrer que tu tiens à Elle.
La pluie se calme, et même si ça sert à rien, tu tiens quand même à tenir son parapluie au-dessus de sa tête : ça te donne une raison de rester près d'Elle. On finit par s'arrêter à un salon de thé, son salon de thé à Elle, celui dont Elle te parlait parfois. Tu l'écoutes, tu l'écoutes et tu rêves, ça te transporte ailleurs, dans ton monde à toi.

C'est un peu comme si tu voulais pas que ça s'arrête.

La journée continue, t'emmène un peu plus loin, à sa fac'. On se chamaille, on rit, on se boude. Premier câlin, et tu le sens, le sais déjà : tu ne vas plus pouvoir t'en passer.
Le mauvais temps quant à lui te ramène à ton point de départ, sous un abri de bus. Le temps passe, tu l'entends te murmurer à l'oreille qu'il ne veut pas te laisser profiter, et tu l'envoies juste chier. Tu la serres contre toi, laisses glisser ta main dans ses cheveux.

C'est un peu comme si tu lui avouais que tu tenais à Elle.

Ton corps te rappelle à l'ordre, te ramène à la réalité. Lui t'envoie dans un restaurant japonais, celui devant lequel tu aurais fermé les portes pour lui montrer physiquement ce que tu ressentais déjà la veille, si cela avait été le lendemain.
Tu lui parles toujours un peu plus, puis l'écoutes à ton tour. Sa vie à Elle, tu en apprends chaque détail comme s'ils avaient été aussi précieux que chacun de ses sourires. Tu joues avec tes baguettes, te débats avec quelques grains de riz. Il est alors temps de s'en aller, tu aurais au moins voulu lui tendre un des sushis avec tes baguettes : ton premier regret.

C'est un peu comme si tu lui aurais dit que tu voulais partager un peu plus que ça.

Vos jambes vous emmènent on ne sait trop où. Il fait nuit, on redevient soit-même : on voudrait déjà crier à la Terre entière combien Elle est importante. Se racontent quelques souvenirs, puis les premières confidences. Il fait froid, tu te rapproches d'Elle, Elle te réchauffe.
Plus tard le vent vous emmène dans un jardin d'enfants. Tu relâches un peu la pression, renvoie ton cœur à sa place sur un tourniquet. Les minutes passent sur la balançoire, vous chantez un peu, vous vous bousculez, tu veux pas finir trempé : franchement pas. Tu capitules, la prends dans tes bras, en signe de bonne volonté.

C'est un peu comme si tu lui avouais qu'Elle comptait vraiment.

Les secondes s'accèlèrent, tu aurais aimé que les chaussettes les aient décidées un peu plus longues, quand même. Ton cœur à toi s'emballe, tu sais que si c'est pas maintenant, ça sera jamais, et que tu pourrais jamais foutre ça en l'air.
Tu la serres un peu plus fort et finis par te taire. Tu poses ta tête sur la sienne, essayes de te rappeler les paroles de la dernière chanson que tu as entendue, sur le pont, mais t'as la mémoire de Boris, le poisson rouge.

C'est un peu comme si tu ne contrôlais plus rien.

Puis tu desserres un peu ton étreinte, rapproche ton visage du sien. Tu le sais maintenant, tu en es sûr, plus que tout au monde : tu l'aimes à en crever. Pire encore, tu tuerais pour ne plus jamais la lâcher...
Ton visage se rapproche du sien, un dernier regard, un dernier sourire.


Le silence.

( Premier baiser. )
 
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Samedi 14 août 2010 à 2:03

Vivement le prochain.


" Si tu comptes pas la fumer, pourquoi tu la gardes ?
- Tu sais quoi ? Regarde, à la mer : hop, on en parle plus. "

C'est la première fois que j'écris, depuis que tu t'en es allée. Au début, je dois dire que je pensais que ça irait. Que les jours défileraient, qu'outre le fait que je n'aurais plus de tes nouvelles, je devrais seulement retrouver de quoi m'occuper.

De penser un peu moins à Toi.

Juste le temps que tu reviennes, que les choses se mettent en place. Je dois t'avouer que ça n'a pas toujours été facile, qu'en fin de compte j'essaie toujours autant. Et dans le meilleur des cas, je trouverai peut-être quelque chose le jour où tu reviendras.
En attendant, je suis pas même sûr de vouloir t'occulter de mes pensées...

Alors, à quoi bon ?

Enfin bref, j'ai quand même essayé. Parce que mes journées se vident de leur sens au fur et à mesure qu'elles s'écoulent, je trouve ça un peu triste. J'ai beau marcher, voir des gens... Ne pas savoir ce que tu deviens, comment tu vas, ni même à quoi tu penses : ça me tue.
J'ai essayé de faire comme tu m'avais dit, tu te rappelles ? C'était il y a déjà longtemps maintenant, quelques mois sont passés depuis. Avant même que je ne m'accroche à Toi, enfin ça...

J'suis même pas sûr, en fait.

Tu me parlais de faire comme avant de te connaître, de reprendre ma vie là où je l'avais laissée.
Avec l'aperçu que tu m'as donné il y a une semaine, je t'avouerai qu'aujourd'hui je ne veux plus y avoir affaire, que je préfère maintenant oublier cette vie-là et ne me concentrer plus que sur ce qui nous entoure tous les deux.
Et pour ça, je n'ai aucun effort à faire.

Penser à Toi, tout ça'

T'aimer, aussi.


Dépêche-Toi...

( J'en peux plus. )

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Dimanche 19 septembre 2010 à 21:30

Lili.

" Toi, Toi, Toi et Toi.
Surtout Toi... Rien que Toi. "
 
Je pensais n'écrire que lorsque tout allait mal... Finalement, si je ne le faisais pas au moins une fois quand ça va bien, alors je finirais par m'en vouloir. C'est d'abord et avant tout un moyen de pouvoir réaliser à quel point cette histoire est réelle.
De pouvoir me rendre compte au fur et à mesure que je relirai ces phrases, les miennes, et les tiennes aussi, qu'il n'est pas question d'un bête rêve qui prendrait fin le jour où je déciderai de rouvrir les yeux.
 
" Si tu n'étais plus là, je me jetterais par la fenêtre.
Du premier étage, mais je me jetterais par la fenêtre quand même. "
 
J'ai eu de la chance. Un bol énorme, monstrueux même ! J'veux dire... certaines personnes passent leur vie sans jamais connaître ça, d'autres la passent à le chercher, et parfois même à le nier...
Je te parle de l'Amour, avec un grand A. Celui qui te fait te sentir bien le matin au réveil, sous la douche et pendant les cours.
 
Pendant que tu bosses, que tu manges : pendant que tu vis.
 
Et le soir aussi, alors que tu vas te coucher, que tu t'endors. Quand tu rêves, aussi !
Et le pire dans tout ça ? C'est qu'il est encore là, à tes côtés quand tu te réveilles : et que tout recommence comme si tout n'était que la répétition de la veille, mais dans une version encore meilleure que la précédente.
 
Je te parle de sentiments, mais j'sais pas lesquels.
 
Je pourrais t'en dresser toute une liste, si tu le voulais. Mais, j'suis juste venu te dire que depuis que tout a commencé, rien n'a plus jamais été pareil.
J'ai grandi, d'une certaine manière. Tu m'as fait me sentir bien, me rendre bien.
Heureux.
 
J'ai les larmes aux yeux quand je pense à Toi. Tout le temps, sauf que je choisis de les ravaler, pour ne pas que les autres viennent m'embêter.
Si je suis devenu bon dans un domaine, c'est bien dans celui du Manque, avec un grand M. J'y excelle, j'y vis, en t'attendant Toi.
 
Et si te laisser partir devient de plus en plus dur, t'attendre n'a rien de compliqué.

C'est juste insupportable.

 
Mais te revoir...

( Ça : c'est plus beau que tout.)

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J'voulais juste au moins une photo de Chou' ici, moi aussi...
(même si les nôtres, bah... c'est les nôtres ! <3)

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