Samedi 7 août 2010 à 2:48

Elle.


" Raconte-moi tout, j'veux tout savoir.
- Bah, y a eu ce commentaire sur mon blog, une vague histoire de Disney, et... "

T'y vas un peu les mains dans les poches, tu sais pas trop comment, ni pourquoi. Ton téléphone vibre toutes les 5 minutes, pour te rappeler pourquoi t'es là : parce que tu veux savoir " si c'est comme ça aussi, en vrai ".
Le temps s'enfuit, défile à toute vitesse au fur et à mesure que l'espace qui sépare ses messages diminue lui aussi. Tu commences à douter, à flipper : " et si ? "

C'est un peu comme si tu pouvais lui faire peur.

Dernier message, rendez-vous sur un pont. Tu la vois finalement arriver, le sourire aux lèvres. Tu veux pas lui montrer que toi, t'as peur, alors tu te caches derrière la première chose que tu trouves : tes mains sont trop petites, alors tu te contentes du poteau qui trainait là.
La pluie qui commence à tomber, emportant une à une les dernières questions qui t'assaillaient encore. Tu la vois, tu la regardes... Tu lui mets ton chapeau sur la tête pour ne pas qu'Elle soit trempée. Tu t'en voudrais, et t'as franchement pas la tête à ça. Puis c'est ton chapeau aussi, la voir le porter, c'est un peu...

C'est un peu comme si tu lui disais que tu comptais pas l'oublier.

Tu lui présentes ton plus vieil ami, celui qui t'a entendu te plaindre quand t'as su baragouiner pour la première fois ce que tes parents ont osé appeler un mot. Tu lui en confies la garde, ta façon à toi de lui montrer que tu tiens à Elle.
La pluie se calme, et même si ça sert à rien, tu tiens quand même à tenir son parapluie au-dessus de sa tête : ça te donne une raison de rester près d'Elle. On finit par s'arrêter à un salon de thé, son salon de thé à Elle, celui dont Elle te parlait parfois. Tu l'écoutes, tu l'écoutes et tu rêves, ça te transporte ailleurs, dans ton monde à toi.

C'est un peu comme si tu voulais pas que ça s'arrête.

La journée continue, t'emmène un peu plus loin, à sa fac'. On se chamaille, on rit, on se boude. Premier câlin, et tu le sens, le sais déjà : tu ne vas plus pouvoir t'en passer.
Le mauvais temps quant à lui te ramène à ton point de départ, sous un abri de bus. Le temps passe, tu l'entends te murmurer à l'oreille qu'il ne veut pas te laisser profiter, et tu l'envoies juste chier. Tu la serres contre toi, laisses glisser ta main dans ses cheveux.

C'est un peu comme si tu lui avouais que tu tenais à Elle.

Ton corps te rappelle à l'ordre, te ramène à la réalité. Lui t'envoie dans un restaurant japonais, celui devant lequel tu aurais fermé les portes pour lui montrer physiquement ce que tu ressentais déjà la veille, si cela avait été le lendemain.
Tu lui parles toujours un peu plus, puis l'écoutes à ton tour. Sa vie à Elle, tu en apprends chaque détail comme s'ils avaient été aussi précieux que chacun de ses sourires. Tu joues avec tes baguettes, te débats avec quelques grains de riz. Il est alors temps de s'en aller, tu aurais au moins voulu lui tendre un des sushis avec tes baguettes : ton premier regret.

C'est un peu comme si tu lui aurais dit que tu voulais partager un peu plus que ça.

Vos jambes vous emmènent on ne sait trop où. Il fait nuit, on redevient soit-même : on voudrait déjà crier à la Terre entière combien Elle est importante. Se racontent quelques souvenirs, puis les premières confidences. Il fait froid, tu te rapproches d'Elle, Elle te réchauffe.
Plus tard le vent vous emmène dans un jardin d'enfants. Tu relâches un peu la pression, renvoie ton cœur à sa place sur un tourniquet. Les minutes passent sur la balançoire, vous chantez un peu, vous vous bousculez, tu veux pas finir trempé : franchement pas. Tu capitules, la prends dans tes bras, en signe de bonne volonté.

C'est un peu comme si tu lui avouais qu'Elle comptait vraiment.

Les secondes s'accèlèrent, tu aurais aimé que les chaussettes les aient décidées un peu plus longues, quand même. Ton cœur à toi s'emballe, tu sais que si c'est pas maintenant, ça sera jamais, et que tu pourrais jamais foutre ça en l'air.
Tu la serres un peu plus fort et finis par te taire. Tu poses ta tête sur la sienne, essayes de te rappeler les paroles de la dernière chanson que tu as entendue, sur le pont, mais t'as la mémoire de Boris, le poisson rouge.

C'est un peu comme si tu ne contrôlais plus rien.

Puis tu desserres un peu ton étreinte, rapproche ton visage du sien. Tu le sais maintenant, tu en es sûr, plus que tout au monde : tu l'aimes à en crever. Pire encore, tu tuerais pour ne plus jamais la lâcher...
Ton visage se rapproche du sien, un dernier regard, un dernier sourire.


Le silence.

( Premier baiser. )
 
http://etan.cowblog.fr/images/photo5.png

Crises cardiaques.

Bouh ?

Par Tristelune le Samedi 7 août 2010 à 11:10
J'aime beaucoup cet article, c'est très beau ce que tu dis.
Par Marquise-Vendetta le Samedi 7 août 2010 à 17:43
Je... euh... Wow. Je ne sais plus quoi faire, quoi dire, quoi penser. Je ne pourrais pas faire plus beau que ça, ce n'est pas possible. Je suis touchée, heureuse, très heureuse de lire, de te lire. Puis me retrouver ici, c'est plus qu'un honneur, si tu savais...
Je n'aurais jamais penser que, la première fois où je suis tombée sous le charme de tes pages, de tes articles, je me retrouverais dans tes bras. De pouvoir te connaitre si intimement. Parfois, je me dis que je suis en train de rêver puis... je regarde le bleu sur mon bassin, la photo où nous sommes tous les deux, tes mots me concernant...
Je ferme les yeux pour ressasser notre journée et notre nuit. C'est marrant tout ce que tu as mis parce que... je n'aurais pas cru... le passage du sushi est magnifique. Je m'y attendais pas. Oh oui, dis moi tout ce que tu aurais voulu faire, a tous ce que tu as pensé de moi, de la journée, de tout. Tu sais, moi aussi, j'ai eu des passages et des pensées drôles. Imagine au pont, je voulais sauter tellement j'avais le craque. Je le disais à voix haute, on aurait dit une suicidaire. Et encore plein de choses comme ça...
J'ai encore plein de choses à te dire en faite... mais quand je te parle, j'oublie tout et je me laisse emporter par tes mots. C'est de ta faute aussi... à être si gentil avec moi, à m'aimer de la sorte, à me rendre accro à Toi... ca ne me déplait pas, vraiment. Je... tiens vraiment à Toi. Il y a tellement de choses que... enfin, je t'aime et je ferais en sorte de te rendre heureux à chaque minute qui passe parce que... parce que.
Oui bon, j'ai du mal à m'exprimer mais je ferais des efforts, promis.
Je divague...
Je dois avouer que le passage au jeu d'enfants était le plus beau moment... ça nous va si bien, faut l'avouer. Et... c'était plutôt intime comme endroit, quasi caché des autres... j'étais bien avec Toi là bas. Tu as bien choisi ton moment, tu sais.
Pour la chanson... merci. Elle est magnifique. Je vais l'apprendre par coeur pour te la fredonner à ton oreille, je suis sadique.
Il y a une chanson de mon coté... qui est aussi... enfin représentatif de ce que je pensais de Toi... mais je n'aime pas la chanteuse. Non mais sérieux, comment elle a pu sortir une chanson comme ça, à ce moment précis de ma vie? Tu rencomptes?
Mon dieu, j'ai du (encore) écrit un paragraphe de deux km... vraiment, on ne se refait pas. Oh puis, je dois te l'avouer... je me dis souvent que sur tes articles, il te faut des commentaires au niveau d'eux même si, pour cette fois, c'est raté.
Mais, je t'aime alors ça va, ça passe pour cette fois.
Mon dieu, en faite, j'ai encore plein de choses à t'avouer, à te dire à... t'aimer aussi. Surtout à t'aimer, je crois.
Merci Nathan, de tout mon coeur, merci.
Par Marquise Chou le Samedi 7 août 2010 à 18:20
Moi j'ai pas grand chose a dire, car ça me concerne pas vraiment.

Mais cet article est plus que sublime. Je vous envie, sincèrement, et honnetement je le dis, je vous envie.

A lire des choses comme ça, a voir Vendy qui pétille de bonheur quand elle parle de toi, de vous, de cette journée. Ca me donnerais presque envie de pouvoir revivre des moments de bonheur en étant en couple pour de vrai de vrai.

Merci Nathichou, merci de prendre soin d'elle. Merci d'être amoureux. Merci de l'aimer. Je veux qu'elle garde ce regard brillant, étincellant de joie. Je veux que ces yeux continue de ressembler a une belle nuit étoilée qui brille de milles feux.

Par http://www.westerkwartiertoernooi.nl le Vendredi 8 juillet 2016 à 4:22
Puis y en a d'autres, un peu moins supportables, où tout m'énerve, où tout m'ennuie.
Par cappelli new era le Vendredi 14 octobre 2016 à 5:13
Où je ne sais rien, où je n'ose rien, où je ne pense plus à rien.
 

Bouh ?









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